Montrichard contre Malesherbes – Une Épopée du Loir-et-Cher


par Gaston Laboulbène

Montrichard, dimanche 4 mai 2025,


Ah, mes chers compagnons de bord de Cher, les cloches de Montrichard résonnent encore des échos de ce dimanche tumultueux, où le stade, tantôt arène tantôt chapelle profane, vit une bataille digne des plus grandes légendes du Val de Loire. Ici, le football n’est pas qu’un simple jeu : il est une quête, une vendange, une pêche miraculeuse, parfois infructueuse, mais toujours significative. Montrichard, les jaune et noir, ont une fois de plus tenté de décrocher les étoiles… avant que la gravité implacable Malesherboise ne les ramène sur terre.


Un début fatal : la chasse au renard commence

Dès la septième minute, Malesherbes s’est avancé. Leur attaque, rapide comme un lièvre qu’on surprend dans les bosquets solognots, fila droit au but, abandonnant la défense de Montrichard telle une vieille barrière rongée par le lierre. But. 0-1. Coup dur. Pourtant, l’air sur le stade sentait encore l’optimisme, ce parfum d’herbe fraîche et d’illusions d’avant les moissons.


Mais mes agneaux, le football n’attend pas ceux qui hésitent : à la 36e, Malesherbes frappa une deuxième fois. Là, Maurice l’Aubergiste, posté nonchalamment avec deux autres buveurs autour de son thermos de gamay, bougonna :

— Gaston, c’est comme un champ où y a plus de levraut, la défense est vide ! Pas un berger à l’horizon pour tenir le troupeau…


Et il n’avait pas tort, ce vieux philosophe du comptoir. Montrichard, malmené et chancelant, eut tout de même un sursaut d’orgueil. Car voyez-vous, la terre du Val de Cher ne connaît pas la capitulation. À la 44e minute, M’Bemba, notre cerf majestueux, surgit comme un héros tardif dans une légende des bois : d’un coup de pied magistral, il perfora les cages adverses. 1-2. La foule exulta, Suzanne Lefaucheux — ah, la bibliothécaire passionnée de foot ! — faillit lâcher son tricot dans l’exaltation.


Une deuxième mi-temps pleine d’espoir

À la reprise, je ne vous cache pas que l’énergie des joueurs de Montrichard prenait des airs de vendangeuses au petit matin : animés par une ferveur commune, maladroits parfois, mais d’une sincérité désarmante. Ils se mirent à pousser, pousser sans relâche, comme si chaque offensive était une nouvelle saison d’espoir.


Les attaquants, menés par Popineau, fusèrent comme des tracteurs dans une terre lourde mais fertile, le ballon oscillant d’un pied à l’autre. On aurait cru la Loire elle-même hésiter entre ses deux rives. Et mes amis, à plusieurs reprises, l’égalisation fut là, en vue, comme une grappe trop haute qu’on ne peut qu’effleurer. Une frappe, deux frappes, mais le gardien Malesherbois, grand cerbère à l’œil vif, repoussa tout, impérial.


C’est là qu’Honoré d’Argeron, un berger philosophant à ses heures — ou ses bières —, murmura à mon oreille :

— Voyez Gaston, dans la vie, ce n’est pas la force ni le talent qui comptent. C’est la patience. Et là, leur impatience, c’est leur piège.


Et quel funeste présage, mes chers lecteurs ! À la 71e minute, alors que tout Montrichard repoussait encore les limites du possible, Malesherbes, plus rusé qu’un vieux renard de forêt, les contrât violemment. 1-3. Le coup de grâce.


Les adieux mélancoliques d’un dimanche rural

Quand l’arbitre siffla la fin, le stade resta figé, comme un vignoble touché d’un coup par la gelée blanche d'avril. La défaite était là, sévère, mais dans les visages de nos héros locaux, il y avait autre chose. Une lueur. Une promesse.


Car même Bruno Baudoin, cet entraîneur stoïque, le dit après coup :

— Ce groupe est jeune. Ce genre de parcours ne casse pas, Gaston, ça sculpte. Comme l’eau du Cher qui polit les pierres, ils seront plus fermes, plus stables.


En quittant le terrain, je songeais à tout ça. Aux batailles héroïques et aux récoltes ratées. Aux pénaltys manqués, comme ces hivers où les vignes ne donnent rien. Et pourtant, chaque défaite nourrit quelque chose de plus profond : une racine plus forte, une foi en demain.


C’est ça, le football selon Montrichard.

Ce n’est pas qu’un match, non. C’est une leçon sur la vie, l’effort, et cet éternel recommencement. Ah, mes amis, perdants, mais dignes. Comme on dit ici :

"Dans le Loir-et-Cher, le ballon roule avec l’espoir, même si parfois, il roule dans le fossé."


Allez, mes agneaux. Santé, et à la prochaine fable sur le terrain !

L’ensemble de cet article repose sur l’imaginaire, une pure œuvre de fiction qui s’amuse à donner vie aux personnages et aux dialogues avec une touche de légèreté. Les propos attribués ici n’ont, bien entendu, jamais été prononcés, mais servent à colorer le récit et à retranscrire l’ambiance unique qui entoure ces moments. Cette démarche se veut simplement joyeuse et divertissante, une façon d’ajouter un brin de fantaisie à ces aventures sportives tout en célébrant l’esprit collectif et la passion de la communauté. Que ce soit au bord du Cher ou dans tous les recoins où l’on aime vibrer pour le sport, l’idée reste de partager ce mélange de sourire, d’émotion, et de complicité. À prendre avec le même esprit que celui du jeu lui-même : celui du plaisir et de l’enthousiasme !

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