Des Ballons et des Hommes : les Grands rêves finissent toujours au fond des filets
par Gaston Laboulbène
Montrichard, dimanche 18 mai 2025,
Ah, ce dimanche 18 mai 2025, au Stade Guy-Langou, mes chers amis, fut un théâtre brûlant et tragique, marqué par les flammes de l’espoir et les cendres de la déception, surtout pour nous, enfants du CAM, qui avons regardé un rêve se briser. Mille âmes, bercées par la passion d’un ballon rond, s’étaient agglutinées autour de ce sanctuaire de Montrichard, où l’on espérait une conquête héroïque. Une demi-finale de coupe départementale, mes fidèles compagnons en jaune et noir : c’est un festin qu’on prépare avec amour, mais que, parfois, le destin refuse de nous servir.
Une Bataille d’usure sous le ciel ligérien
La partie ? Ah, mes amis, certains diront qu’elle manquait d’éclat. Mais moi, Gaston Laboulbène, je vous l’affirme : ce fut un véritable bras de fer digne des plus tenaces apothicaires. Deux formations compactes, serrées comme le liège dans une bouteille, ont disputé un duel où chaque mouvement semblait peser autant qu’un trésor. Chacun s’est regroupé, verrouillé, et fixé d’un regard farouche, comme si ce ballon symbolisait la couronne du château d’Amboise ! Ce match, mes braves, c’était une guerre silencieuse, où chaque geste contenait ses promesses de grandeur. La première mi-temps, pour tout dire, ressemblait à une promenade dans les vignes gelées de Vouvray : pleine d’attentes étincelantes, mais sans que l’ivresse espérée ne s’invite. Pourtant, soyons honnêtes, et je le dis avec un pincement au cœur : ce sont nos courageux Montrichardais, valeureux jusqu’au bout de leurs crampons, qui méritaient de se hisser jusqu’au firmament des finales. Ces guerriers, usés par une longue campagne en R2, portaient encore l’étincelle des grandes batailles dans leurs regards, malgré le poids des efforts qui enchaînait leurs jambes.
En face, Chouzy-Onzain n’a pas démérité. Leur muraille défensive, organisée de main de maître par leur stratège Adrien Lopez, au regard perçant et à la tignasse éclatante, s’est avérée un obstacle presque insurmontable. Il avait conçu une tactique, simple autant qu'efficace, mais ô combien frustrante pour nous autres, fidèles du CAM. Les visiteurs ressemblaient à une forteresse imprégnée d’une rigueur implacable, difficile à fissurer mais dénuée de chaleur, comme un rempart de pierre froide. Quant à nos Montrichardais, ah ! Leur combativité inébranlable et leur fierté à toute épreuve évoquaient ces héros du Cher qui défiaient autrefois les vents contraires. Et pourtant, malgré tout ce cœur jeté dans la bataille, le tableau d’affichage, implacable, affichait un score vierge au bout des 90 minutes. Une injustice, car ce résultat ne rendait guère hommage à leur bravoure, ni à l’ardeur avec laquelle ils ont défié une telle forteresse.
Mikaël Mary, bourreau d’espérances
Et puis, mes amis, il y avait ce Mikaël Mary. Gardien de Chouzy-Onzain, gardien du désespoir pour Montrichard. Hélas, ce fut un mur. Non, pire : un abysse infranchissable, dans lequel s’évanouirent nos espoirs en séance de tirs au but. J’aime à croire que le Cher lui-même lui a soufflé son calme implacable. Deux parades, deux gestes chirurgicalement précis qui ont scellé le sort des nôtres, et desquels s’est élevée une liesse criante de l’autre camp. Mikaël avait cette lumière dans le regard que l’on ne voit que chez ceux qui sont bénis par les choses simples, capables d’un arrêt décisif et d’un sourire en coin, comme si sauver un penalty n’était qu’un geste parmi d’autres. Mais pour nous… Cela brûle encore, mes amis.
Louis Crowther, notre malheureux tireur, n’a pas eu cette chance. J’ai vu l’hésitation dans ses yeux, un battement de cils en trop, peut-être un souvenir fugace de sa jeunesse. Et quand Mary bondit comme un chat sauvage, déviant sa frappe dans un fracas terrifiant, tout s’est figé autour de moi. Louis, ce brave garçon, portera longtemps le poids de ce moment, bien qu’il jeta son cœur dans son tir.
Chouzy-Onzain dans la fête, Montrichard dans l’honneur
Quand la vague des fumigènes rouges déferla sur le terrain et que les chants des visiteurs recouvrirent nos soupirs, j’assistai à la scène avec une douloureuse admiration. Chouzy-Onzain, dans sa joie brute et désordonnée, chantait cette mélodie victorieuse qui accompagne souvent les injustices subtiles : "On est en finale, on est, on est, on est en finale !" Les leurs sautaient, dansaient, tandis que nous, supporters du CAM, restions figés, dignes, retenant à peine les larmes. Cette équipe de Chouzy écrit peut-être l’épopée dont ils rêvaient, mais je le dis haut et fort : ils n’ont pas gagné face à des hommes ordinaires. Montrichard leur a livré la bataille de sa vie. Et cela, même un Mikaël Mary ne pourra l’effacer.
Une tactique et un destin contrariés
Ah, Bruno Beaudoin, notre entraîneur, un homme de profondeur, que j’ai vu sous le regard pesant de cette défaite. Il avait préparé ses hommes, peaufiné une stratégie où chaque joueur, des latéraux aux milieux, était un rouage d’une belle mécanique. Mais parfois, vous le savez, le football n’écoute ni les tactiques ni les plans. Les dieux du ballon rond aiment s’amuser des détails : un penalty arrêté, une main tremblante. Ce soir, ils étaient du côté de Chouzy. Mais Bruno, avec un sourire triste, tel un sage stoïque, m’a confié après le match : "Les pénaltys, Gaston, c’est la loterie. Nous avons joué, nous avons tout donné. Et parfois, ce n’est pas assez."
Et moi, depuis les travées, je me souvenais des cris de la tribune, des enfants et des anciens mêlés dans un même élan. Telle est la grandeur du CAM, cette capacité à faire vibrer tout un village, même lorsque les forces fléchissent.
Une leçon dans la défaite
Alors, mes amis, ce 18 mai 2025 restera dans les mémoires comme une page amère et sublime à la fois. Nous avons vu nos hommes se battre jusqu’au bout, au prix de leur sueur, et si le trophée leur a, cette fois, échappé, ils reviendront encore plus forts. N’oubliez pas qu’une équipe se forme aussi dans la douleur. La tristesse passera. Mais ce souvenir d’avoir fait trembler Chouzy-Onzain, et la communion d’un stade en fusion, restera gravé dans nos cœurs.
Car le football, mes amis du CAM, ce n’est pas seulement des victoires. C’est aussi la fierté de se tenir debout. Toujours.
L’ensemble de cet article repose sur l’imaginaire, une pure œuvre de fiction qui s’amuse à donner vie aux personnages et aux dialogues avec une touche de légèreté. Les propos attribués ici n’ont, bien entendu, jamais été prononcés, mais servent à colorer le récit et à retranscrire l’ambiance unique qui entoure ces moments. Cette démarche se veut simplement joyeuse et divertissante, une façon d’ajouter un brin de fantaisie à ces aventures sportives tout en célébrant l’esprit collectif et la passion de la communauté. Que ce soit au bord du Cher ou dans tous les recoins où l’on aime vibrer pour le sport, l’idée reste de partager ce mélange de sourire, d’émotion, et de complicité. À prendre avec le même esprit que celui du jeu lui-même : celui du plaisir et de l’enthousiasme !
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