Episode 12 - lundi 2 juin 25

La sonnerie du réveil résonne dans la chambre de Thomas Duchesne.

Ce lundi matin de juin marque le retour au travail après le week-end. Dans sa cuisine, il consulte rapidement les résultats de la veille en préparant son café. Loïs Boisson vient de créer l'exploit en renversant Jessica Pegula pour atteindre les quarts de finale. À Montrichard, cette victoire française résonne comme un écho de ses propres rêves d'adolescent. Parfois, les wild-cards écrivent les plus belles histoires.

Connaissez-vous cette émotion particulière qui vous saisit quand l'impossible devient réalité ?

En se dirigeant vers la mairie, Thomas aperçoit les échafaudages qui entourent encore l'Ave Maria. Après six longues années de restauration, le monument emblématique retrouve progressivement son éclat d'antan. Cette renaissance architecturale lui rappelle étrangement le parcours de Djokovic, qui vient d'atteindre sa 100e victoire à Roland Garros.

Dans son bureau, entre deux dossiers administratifs, Thomas échange quelques mots avec Martine sur les exploits du jour. "Bublik en quarts, qui l'aurait cru ?" lance-t-elle en classant des documents. "Le tennis nous réserve toujours des surprises," répond Thomas, pensant au Kazakhstanais qui découvre enfin les quarts d'un Grand Chelem à 27 ans.

L'après-midi au bureau file rapidement entre réunions et paperasse.

Thomas profite de sa pause déjeuner pour appeler Lucie et lui raconter l'exploit de Boisson. "Papa, tu crois qu'elle peut battre Gauff ?" demande sa fille depuis le collège. "Après ce qu'elle a montré hier, tout est possible," répond-il, ému par cette passion partagée qui transcende les générations.

En fin de journée, en quittant la mairie, Thomas observe une dernière fois l'Ave Maria en restauration. Cette patience architecturale lui évoque celle de Sinner, qui a dominé Rublev avec une autorité tranquille. Certaines victoires se construisent pierre après pierre, point après point.

Le soir venu, père et fille se retrouvent pour analyser cette journée mémorable.

Sandwichs préparés, ils décortiquent les exploits du jour : Gauff qui file en quarts pour la cinquième fois consécutive, Andreeva qui confirme son immense talent. "Papa, tu crois que Boisson peut aller plus loin ?" demande Lucie. Thomas réfléchit. "Comme l'Ave Maria qui renaît après six ans, certains rêves prennent du temps mais finissent par se réaliser."

En 1989, Thomas Duchesne rêvait de ces exploits français à Roland Garros. En 2025, c'est à travers Loïs Boisson qu'il revit cette magie pure du sport. Et tandis que juin s'installe doucement sur Montrichard, il se dit que certaines victoires transcendent les frontières et unissent tous les passionnés.

Sur les rives du Cher, l'eau coule paisiblement vers des horizons inconnus, comme ces rêves qui trouvent parfois leur chemin vers la réalité. Thomas se dit que cette leçon de courage transmise à sa fille vaut tous les exploits du monde.

Si vous avez manqué le 1er épisode